dimanche 31 juillet 2016

TOUTES DERNIERES EDITIONS !

Nous y sommes, plus que deux représentations...
C'est le moment où il n'y a plus rien à changer, où l'on commence à rouler même si il y a les pannes de texte, dues à la fatigue accumulée qui sont rattrapées par l'expérience tout autant accumulée.
C'est bientôt la fin habituelle de l'aventure d'un spectacle avec pour la toute finale les blagues de la dernière qui ne sont drôles que si le public ne s'en aperçoit pas et restent des "privates jokes" entre partenaires.

Cette fois ce que je voudrais bien connaître, c'est le sentiment de Béatrice Barnes en ce moment.

Quand, comme elle depuis des mois on a été enceinte d'un spectacle, qu'on la vu naître et déjà vous échapper un peu quand il débute devant le public, que pense-t-on quand il s'arrête ?
Tous les concepteurs et réalisateurs, à Cluis et ailleurs, ont dû ressentir un sentiment particulier à ce moment.
Patrick Bléron ne me démentira pas. Pour le prendre en exemple particulier ce devait pour lui être la fin d'un travail construit dans son cerveau et qu'il  a vu prendre chair et vie. Sans sous estimer son implication personnelle, morale et philosophique, l'œuvre devait rester quand même, œuvre littéraire et théâtrale, l'œuvre d'un "honnête homme" impliqué, c'est déjà beaucoup, mais pas plus.

L'aventure de Palomita n'est-ce pas plus pour Béatrice?
Sans connaître sa vie, quelques bribes entendues sur ses séjours en Amérique latine, son implication politique aux époques dramatiques du Chili, d'Argentine et d'ailleurs...et d'ailleurs de partout sous les tropiques...suffisent à me laisser penser qu'il y a  pour elle dans Palomita beaucoup plus qu'une oeuvre de son cerveau: quelque chose venant de l'âme ou des tripes, c'est comme on veut. 

Alors que pense-t-elle  aujourd'hui, quand ce qu'elle a (peut- être) voulu exprimer d'une grande partie de sa vie et qui a vécu quelques soirs va s'arréter pour ne sans doute plus jamais réapparaître du moins sous la forme présentée à Cluis ?

Peut-être une page qui se tourne au moment d'un changement géographique de vie ?

Je sais, je suis un incurable curieux et bien des choses ne me regardent pas...mais on peut quand même s'interroger, non ?

De toute façon, chère Béatrice : bonne installation en Berry pour nous y conter un jour des aventures Berrichonnes, Latinos ou d'ailleurs.

 

BONUS :

Hier j'ai présenté une B.D. avec un monde où n'existe que le principe féminin.

Aujourd'hui ce sera un livre qui traite de manipulations entraînant la disparition des naissances de filles. Plus que des bébés mâles.

B.D. et livre sont de la fin du siècle dernier.
Au XXIème, on progresse, une autre idée germe : plus de sexe pour la reproduction, un seul sexe pour la société (le troisième) et pour perpétuer quand même l'espèce  le "vent des papillons" ou les manipulations génétiques (le grain de maïs -Dieu de l'Amérique- mais de maïs non transgénique, serait ainsi mieux protégé que l'homme qui pollue la terre ?)
    

1 commentaire:

  1. Bonjour ... je m'attarde avec plaisir sur le blog qui détaille si bien toute l'aventure de cet été. Avec d'autant plus de plaisir que sur plusieurs points le débat est ouvert... pour répondre à une question, je dirais qu'au départ on ne s'aperçoit pas forcément que les choix de sujet correspondent à des moments de vie... pourtant j'avais monté l'Odyssée à un moment ou je me sentais plus que Pénélope et en ce moment , je travaille sur un spectacle pour enfants qui s'appelle "la maison qui voulait déménager"... inconscient ? en partie bien sur... en tout cas, si un jour j'ai le plaisir de retravailler avec la bande du Manteau, je sais que le fait de les connaitre maintenant influencera mes choix, et mes envies...

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